Le roman noir
Le roman noir naît véritablement aux États-Unis dans les années 1920, avec pour ambition de rendre compte de la réalité du pays : gangstérisme, corruption politique et policière, toute-puissance de l’argent, utilisation ostensible de la violence…
Il a véritablement connu son essor après la Seconde Guerre mondiale. Le roman noir désigne aujourd’hui un roman policier inscrit dans une réalité sociale précise. Il est porteur d’un discours critique, voire contestataire et véhicule une vision pessimiste du monde. Le roman noir, tout en étant un roman d’enquête, s’oppose au roman d’énigme, le drame se situant dans un univers moins conventionnel, et moins ludique.
Parmi les précurseurs français du genre, on peut citer Eugène Sue et ses Mystères de Paris (1842-1843), Émile Zola pourrait s’en réclamer aussi pour L’Assommoir et Thérèse Raquin.
En août 1944, Marcel Duhamel découvre trois livres ; deux de Peter Cheyney et un troisième de James Hadley Chase. Il en confie la traduction à Gallimard, avec l’idée d’une collection, ce sera la Série noire. En important l’œuvre d’auteurs américains tels que Horace McCoy, (On achève bien les chevaux et Adieu la vie adieu l’amour), ou James Cain (Le facteur sonne toujours deux fois), Marcel Duhamel rend le genre populaire en France.
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